Une description de vous-même, c'est un plan

Avant la terre

Bien avant la terre

Quand celle-ci était encore

Un océan d'énergie chaude

Si chaude.

Produire de l'énergie

De l'énergie utilisable

Dirigée, créant un plan

Le creuset qui accueille la vie

En ses formes variées.

Se libérer du creuset

Elles ont fait cela.

Déjà publié ici

Baptiste Monterroso  

D'un peu de terre...

 

Les yeux ouverts
Les yeux fermés
Il n'y a que ça.

Fabienne Arietti

Sans te dire, plus que cela.

 

Là, où ne peut se former aucune image
Présence fluide, vibrante, agissante
Se crée le monde d’instant en instant.
 
Te reconnaître, sans te dire, plus que cela.

MILA Yannick

De la création

 

Au niveau où nous décrivons le monde, nous interagissons

On pourrait aussi dire qu'au niveau où nous interagissons 

Nous décrivons le monde.

Ce n'est que lorsque cette dualité se marie à l'intention du monde

Qu'il y a création.

Ici

Source

Le temps créateur

Ces fruits que tu voulais manger une dernière fois

Avant le grand départ

Étaient verts encore

Tu m'as dit : «Regarde comment on fait mûrir »

Longuement tu as pétri pêches, abricots

Entre tes mains si fines, transparentes déjà

Puis tu les as coupés en tous petits morceaux

Et longuement tu les as mâchés.

J'ai remarqué les gestes

Je n'ai pas vu l'énergie du temps

Celui que l'ami pointa du doigt

Nécessaire à l'amitié

Là encore je n'ai pas compris

L'être m'avait dit

L'être est hors du temps

Il annonce, il ne fait pas.

Chaque chose à sa juste place.

Déjà publié ici

Ruins Putzar

De la folie créatrice

Parce que je parle au coq, aux poules

Aux cabris, aux cochons, aux vaches et aux bœufs

Ils disent que je suis folle

Mais eux ? Eux qui les font vivre

Dans ces conditions misérables, enfermés entre 4 tôles

Pour finalement les tuer pour les manger ?

Parce que je cueille les pissenlits, feuilles, fleurs

Et les capucines aussi !

Ils disent que je suis folle

Mais eux ? Eux qui pulvérisent la mort tout le long

Des maisons, des jardins ?

 Pet Sematary

A l'image de...

Chronos dévore ses enfants

A son image les hommes ont créé

Un monde qui dévore ses enfants.

Rubens, Saturne dévorant l’un de ses enfants (1636)

Dans un monde in-fini

Quand le glissement se fait d'un esprit à un autre esprit

Tout bavardage cesse véritablement, et c'est immédiat

Quand la réponse se fait en l'autre tout surpris

Qui ne sait pas pourquoi, mais vient vous raconter

Un rêve et c'est une vision.

L'enfant qui connaît le chemin

Un autre chemin que celui barré par l'interdit

Et c'est un guerrier qui tient la place

L'enfant donc conduit par un passage connu de lui seul

Ses aînés et avec ces deux-là la porte transgénérationnelle

Est ouverte.

Sous-terre, et l'on perçoit l'agitation de la cité en surface

Ne pas faire de bruit, ils pourraient nous entendre et cela ne se doit pas

Une première cavité, obscurité éclairée de couleurs

Magnificences, la traverser, ne pas s'arrêter

Une seconde salle, toute blanche

Sol translucide, et pourtant solide, vertige

Il me parle de cette curieuse impression

Marcher comme dans le vide.

Atteindre un premier orifice, dans ce sol translucide

Des corps et des corps, les uns sur les autres

Les uns dans les autres, et défiant la raison

Il est possible de voir que cet enchevêtrement de chair

Matière bruissante, plonge toujours plus profond

A côté un autre orifice

Des cadres empilés en un ordre parfait

Aspiration, géométrie de l'espace infini.

Déjà publié ici  

 

Kamila Szutenberg 

De la conscience

Tel que tu penses le monde

Tu le vois et ainsi tu le vis

Les pensées sont sous influences

A moins d'être conscientisées. 

 De la goutte

Penser le monde 

De l'un à l'autre

A travers les méandres d’un fleuve si vieux

Celui qui charrie les détritus des cités

Depuis les commencements

Nager…

 

On aura dit les hauts et les bas

L’impur  et le pur

Désirant l’un, rejetant l’autre

Comprendre que c’est le mouvement.

De l’un à l’autre qui fait le flux du vivant… 

Déjà publié ici 

Chip Phillips

De la création

Du travail qui s'accomplit dans l'inspiration (respiration)
Sans que jamais on n' atteigne une œuvre finie
Tout simplement parce que le vivant est création dans l'instant.

 from LIFE magazine

Deux mains et une coupe

De ses deux mains offertes en coupe

Je voyais des faisceaux de lumière  
Jaillir sans bruit..

 
Dans le vide le son ne se propage pas

La lumière voyage encore  
Tout a commencé dans le silence 
Et pourtant pas de commencement.


Déjà publié ici

JiCé B "Extase"

Des plumes et des plumes

La folie a une certaine densité

Je parle de l'énergie et non des maladies mentales

Qu'ils ont répertoriées, qualifiées, enfermées en des définitions

Et des malades avec !

En vérité, la folie...

Matière informe, matière dans laquelle jaillit toute forme créée

Celle du sculpteur, du peintre, de l'architecte, du musicien, du poète

Mais aussi ces formes mentales pétries par toutes les croyances

Les formes sociétales et tribales

Des plumes au cul et d'autres sur la tête !

Le créateur en toi créature...

Quand on aura compris

Qui est toucher en soi

Que virtuel et réel sont de même nature

Que ce classement n'existe que pour la raison

Soumise au consensus soumis au mensonge

Plus rien ne saura s'opposer au créateur en nous.

 Linda Lee Nelson, 1963, American

L'acte de création

L'homme créateur se détache un moment des convenances et au fil d'un flux dont il ignore tout ou presque, avec ce qui lui a été donné et la vie l'aura poussé à travailler, affûter cet outil, l'homme créateur fait jaillir la lumière ou l'ombre qui habitent le monde.

Il fouille, il gratte, et j'entends la toile crisser ou encore murmurer sous la caresse du pinceau, comme j'entends le souffle d'un expire si profond moduler des notes. Et elles dansent ces notes, s'enlaçant, se séparant, s'élevant, retombant, dans un soupir. Parfois un Han puissant, mais tout aussi bien, un silence, et là, l’œuvre jaillit, elle n'appartient plus, c'est du pure partage, communication dans toutes les directions et c'est bien à travers tous les temps.

Ce n'est pas "l'objet" obtenu qui importe, c'est ce qui aura été transmis comme informations dans une mémoire au-delà et en-dedans de ce que les esprits retiennent pour ce temps d'aujourd'hui. 

 

 

 

 

 

Entre deux images, deux pensées, deux émotions...

Il y a l'arrêt, arrêt sur image
Cela se fait sans cesse, sans que
L'esprit en prenne conscience
Et,


Plongeon en cet arrêt... 

 

Le petit tableau

Le tableau était petit
Mais ce qu'on pouvait y voir
Et encore qu'on ne voyait pas tout
Tellement, tellement de choses !


C'était comme une fenêtre ouverte
Et qu'on ne se serait pas contenté
De regarder à travers la vitre, mais
L'ayant ouverte, sauter et marcher.


Le chemin, un ruban se déployant
Devant nous tout un monde vivant
Marcher vers l'horizon jamais atteint
Le chant des oiseaux, le clapotis de l'eau.


Un enchantement en perpétuel renouvellement
A l'infini, ce qui n'est jamais fini...

Les trompettes de Jéricho

Nous nous construisons aussi sur des souvenirs qui ne sont pas exacts, ou plutôt chacun aura le sien. Et lorsqu'il y a souvenir commun, c'est que ce dernier aura été rabâché par le groupe familial, puis le clan, et encore plus tard le village, le pays, c'est alors que les spécialistes s'emparent de l'affaire pour vous faire une histoire commune.

Pour ce qui est de l'église, les églises devrai-je dire, elles ont toujours eu leur propre moyen de communication, on les appelle les missionnaires. Missionnés pour annoncer "la bonne nouvelle". De manière plus ou moins pacifique, et grande fut la violence, ils ont envahis toute la planète. Et si la dictature n'a pu s'accomplir totalement, absolument, c'est bien parce qu'il a eu d'autres églises, d'autres confessions, d'autres religions, au sein même du monothéisme. Comme les choses sont bien faites !

Il fut un temps où les baladins et autres troubadours colportaient non pas la bonne nouvelle, mais ces bribes d'une histoire à construire. Il y eut encore les colporteurs et les crieurs publics dans les villages, les chanteurs de rue, la presse régionale, nationale, les infos à la télé, et maintenant l'internet.

Tout azimut, la destruction, la remise en question, éclatement des modèles, des systèmes de croyance, jusque dans l'intimité des familles, et donc de la personne.

 Étoile de Jéricho_web

Sur un lac gelé sous un ciel étoilé

Sur un lac gelé, ils sont deux à danser

Par deux, ils sont si nombreux

A glisser sur ce lac

Dans la nuit étoilée.

De la berge je les regardais

Glisser deux pas deux

Oh silence de mon amour...

C'est alors qu'il s'est approché

L'homme noir enveloppé de son ombre

Nous étions si nombreux

A glisser deux par deux.

Plus qu'un lac, plus qu'un ciel étoilé

Glissement hors du temps

Glissement tout simplement

Oh doux chant de mon amour.

Opération alchimique

Le moment présent se reconnaît à l'intensité
Pression que ce "non-temps" opère
Extraction de l'essence...

"L’œuf cosmique" - William Blake - 1804/1808