Anonyme : L'intériorité est la source même.
Miche : Oui
Ariaga : Ce texte me parle très fort mais cela reste à l'intérieur ...
Miche : De l'intérieur à l’intériorité...
Anonyme : L'intériorité est la source même.
Miche : Oui
Ariaga : Ce texte me parle très fort mais cela reste à l'intérieur ...
Miche : De l'intérieur à l’intériorité...
Anonyme : "Il ne faut pas remuer les marais. Il faut vivre sur les montagnes."
Miche :
Piqué
de mouches venimeuses, et rongé comme la pierre, par les nombreuses
gouttes de la méchanceté, ainsi j’étais parmi eux et je me
disais encore : « Tout ce qui est petit est innocent de sa petitesse
! »
C’est surtout ceux qui s’appelaient « les bons » que
j’ai trouvé être les mouches les plus venimeuses : ils piquent en
toute innocence ; ils mentent en toute innocence ; comment
sauraient-ils être — justes envers moi !
La pitié enseigne à
mentir à ceux qui vivent parmi les bons. La pitié rend l’air
lourd à toutes les âmes libres. Car la bêtise des bons est
insondable.
Me cacher moi-même et ma richesse — voilà ce que
j’ai appris à faire là-bas : car j’ai trouvé chacun pauvre
d’esprit. Ce fut là le mensonge de ma pitié de savoir chez
chacun,
— de voir et de sentir chez chacun ce qui était pour
lui assez d’esprit, ce qui était trop d’esprit pour lui !
Leurs
sages rigides, je les ai appelés sages, non rigides, — c’est
ainsi que j’ai appris à avaler les mots. Leurs fossoyeurs : je les
ai appelés chercheurs et savants, — c’est ainsi que j’ai
appris à changer les mots.
Les fossoyeurs prennent les maladies à
force de creuser des fosses. Sous de vieux décombres dorment des
exhalaisons malsaines. Il ne faut pas remuer le marais. Il faut vivre
sur les montagnes.
C’est avec des narines heureuses que je
respire de nouveau la liberté des montagnes ! Mon nez est enfin
délivré de l’odeur de tous les être humains !
Chatouillée
par l’air vif, comme par
des vins mousseux, mon âme éternue, — et s’acclame en criant :
« À ta santé ! »
Ainsi parlait Zarathoustra.
Il parle de son autre mamie, il s’inquiète pour elle.
– Tu sais elle a peur, elle a peur d’aller à l’hôpital, peur d’entrer dans les cimentières, elle a peur de mourir.
– Ben elle est croyante, elle a juste à s’en remettre à son dieu.
– C’est qu’elle a peur d’aller en enfer !
– Ah, j’avais oublié ça, mais oui tu as raison, ils ont peur du jugement dernier.
– Même qu’à l’école les enfants disent que si tu marches à reculons, tu marches avec le diable.
– Oh ?
– Oui, je suis bien content de pas croire en dieu !
C'est ton jardin privé
Je n'entrerai pas dans ce jardin-là
Je t'attendrai à la porte.
Pendant ce temps que j'attendrai
J'aurai écrit des mots
Des mots dans lesquels je dirai que les croyances divisent les hommes
Et pourtant ...
Au moment où tu sortiras de ton jardin privé
Rien ne viendra nous séparer
C'est beau, vraiment !
Ce que je vois-là.
Elle est bien pratique la raison pour expliquer
Expliquer et faire entrer dans un récit linéaire
Des événements qui se trouvent ainsi classés
Et donc définis les uns par rapport aux autres.
On a rien inventé de mieux pour conditionner les esprits
Une carte imprimée dans les cerveaux.
En toi, cette autre faculté de l'esprit
Qui est du tranchant de l'épée, la confusion ni résiste pas.
Le bavardage est toujours confus
Qu'il vise à cacher la réalité
D'un homme prisonnier de ses modes de fonctionnements archaïques
De ses croyances, de ses émotions, de sa chimie.
En toi, cette autre faculté de l'esprit
Qui est du tranchant de l'épée, la confusion ni résiste pas.
Il ne s'agit pas d'abolir son conditionnement
Mais de Voir que c'est : conditionnement.
Nous sommes tous différents, oui !
Différents mais non-séparés.
Nos croyances nous séparent.