dimanche 21 janvier 2018

Matière "alma mater"

Vibration, perçue matière
Vide, lumière
Efface l'idée d'un dedans, d'un dehors.
 
Une fleur, un sourire, une larme
La chair frémit en cette caresse
Ô doux ami, murmure la bouche
Avant de fondre dans l'extase.

  


 J Kirk Richards

La grande vague...

Celui qui se vit dans la complétude en lui
Sans ressentiment, ni attente démesurée
Entre en relation en toute simplicité.

Il peut être doux, amoureux
Caressant, sans que cela pose problème
Il n'a pas de leçon à donner.

Ni d'explication, il ne sait pas pour les autres
Il n'est pas médecin, ni des traditions
Ni de la modernité.

Il n'est pas prêtre, aucune croyance il cherchera
A vous imposer.

Bien au courant de sa propre relation au monde
C'est pur bonheur que de le rencontrer, encore et encore
Que c'est toujours une première rencontre.


                                    Photini Marakaki's

samedi 20 janvier 2018

"Ce rêve étrange et pénétrant"...

Ni l'un, ni l'autre, ni les deux à la fois
Une image revient, nette, claire
De couleurs et de lumières
Une image jamais la même et pourtant...
C'est toujours une fille aux longs cheveux
Qui libère sa coiffure
Brune, rousse, blonde, blanche
Cela change
Et ses longs cheveux en sa tête renversée
Touchent l'eau
La forme se fond
Il n'y a plus que l'onde
En des fils entre-lacés
Perception
Sans limitation...
 
 
 
 
 Gustav Klimt,  1907

Au coeur de la matière

La tension de devoir prouver, de devoir convaincre, de devoir enchaîner des idées.
La tension de devoir appartenir à une société, à un groupe d’intérêts, d'opinions, un groupe d'amis et même une famille.
Tout cela me quitte, et les peurs qui vont avec.
Toi, je te rencontre où je suis.
 
Construction mentale ?
 
Tout est mental
Et dans le mental, des niveaux
Cristallisation dans des schémas rigides
Maintenus par des conditionnements ignorés
Fleuves souterrains de l'inconscient
Jaillissement de l'énergie fluide
Perçue dans la vibration.

L'image de toi, bien sûr qu'il y a toujours une image pour l'esprit
Est de cette nature vibratoire
Transparence d'un sourire
Densité de la concentration
Vacuité d'un espace libre. 




 Andrea Benvenuti

Des formes et la conscience...

Ce qui est conformiste, tu le reconnais à sa forme lisse
Bien léchée !
Ce qui est inquiet, tu le reconnais à sa forme recroquevillée
Que va-t-il encore se passer ?
Ce qui est éveillé, tu le reconnais à sa lumière, elle n'éblouit pas
Lumière toute intérieure...


Oh doux chant de mon amour, c'est bien à ce niveau
Que tu vibres
Au cœur, là où rien de mauvais ne peut arriver
Ni salir, ni détruire, ni quitter
En cela de toute éternité
Sans jamais se séparer.




 River Conwy by Craig McCormick

Les Grègues

C'est au cœur de la nuit
Alors que l'agitation humaine a cessé
Que j'entends ce que d'abord je ne reconnais pas
Est-ce le vent qui se lève ?
Ou bien un rideau de pluie qui arrive ?


La cascade...
Pas celle qui dévale l'aplomb de la montagne
Encore que...
Elle aura couru la petite plaine en divers lits
Qu'elle a creusé au fil des temps.


Et la voici, s’engouffrant dans les profondeurs
Que les anciens ont nommé les Grègues
Je connais cet endroit pour y être descendu
Avec les chiens je l'avais découvert
Seule, sans les chiens, je l'avais exploré.


Une ancienne sente ravagée d'éboulements
De détritus aussi ! Et j'entends leurs rires gras
Clamer que la tempête a nettoyé les ravines !
Monstre que vous êtes, tout m'est revenu
De vos façons de tout jeter dans les ravines !


Une descente vertigineuse entre immondices
Roches, terres, végétaux ne cessant de reprendre
Ce territoire, ce gouffre, cette bouche immense
Grande ouverte en cette gorge se précipitant vers l'océan
Se tenir aux racines, glisser, descendre encore.


Arrivée tout en bas, une dernière cascade
Un lac, une rivière...
A cette heure de la nuit, c'est tout cela
Qui se donne à entendre
Le monde se donne à entendre.


Bien avant qu'il ne se montre à voir.
Quelque barrage aura cédé
Le ronflement sourd a baissé d'intensité
Au ciel les étoiles depuis des milliers
Des milliards d'années...


C'est un voyage 
Le voyage de l'eau... 



 Les trois ponts au Liban...

vendredi 19 janvier 2018

A gerber !

Le degré d'inconscience des gens
Je parle bien de l'inconscience de la gravité
De la situation qui est nôtre
Est en lien direct avec le niveau d'égotisme
Qui est le leur.


Je parle bien de cette futilité, de leurs rires gras
La sagesse a toujours quelque chose de grave
Même quand elle fait des pirouettes
Tellement contents d'eux, c'est à gerber
Et vrai, je gerbe.


Andrea Benson,